Sur la base

Mexico, la ville au 18 millions d'habitants dont 10 millions vivent dans des bidons-villes pourries. Mexico, la ville qui culmine à plus de 2200 m. Mexico, la ville la plus polluée du monde. Mexico, la ville où vit Mickaël, à présent. C'est dans cette ville que se trouve la nouvelle base du Marines, depuis trois mois, c'est sa nouvelle affectation. Tout ça, parce que des bureaucrates idiots ont préféré se taire sur l'incident dans la forêt colombienne, tout ça parce que celui qui fut surnommé le plus brillant officier de sa génération avait un peu trop levé la voix devant l'Etat-Major.

Mickaël Archer, colonel dans la troisième division d'infanterie de l'US Marine Corps, a souvent été qualifié de "Grande Gu**le" par son Etat-Major mais c'est aussi ça qui le rend tellement apprécié mais il y a six mois, il a vraiment péter un câble, il a voulut révéler ce qu'il savait sur l'opération "Destuctor Wind" et les extraterrestres invisibles qui avaient tué trois de ses camarades, plus que des camarades, des frères, trois parties de son âme. Il avait même été jusqu'à ramener les corps de ses frères d'armes mais le chef de l'Etat-Major n'avait rien voulu entendre. Maintenant le voilà en train d'errer dans des couloirs qui suent sous la chaleur.

Mickaël se présenta donc devant le chef de la base pour une nouvelle "mission". Cela devait encore être d'escorter un paysan dans son village en évitant la milice. Mission délicate comme son supérieur lui répétait sans cesse. Sauf que là, il en avait un peu assez de jouer aux escorteurs. Il arriva devant le bureau du commandant et frappa à la porte.

Le chef de la base, un homme de large carrure, d'environ 1m85, était assis à son bureau.
La chaleur étouffante semblait ne lui faire aucun effet, il restait sotïque, penché sur un rapport de mission datant de deux semaines. Le silence régnait dans le bureau, qui était très grand, et pourtant presque vide. Dans ce bureau, il n'y avait qu'un armoire, une bibliothèque, et un meuble de bureau.
Les murs étaient blancs, et derrière le bureau, il y avait une grande baie vitrée donnant sur la ville.
Lorsque le chef James Thomas entendit frapper, il réalisa qu'il avait demandé à Archer de venir.
James se leva, se posta devant son bureau puis hurla :

- Entrez !

James arborait un regard sévère...

Lorsqu'il entendit la voix du commandant, Mickaël entra sans hésiter et se mit au garde-à-vous. Il resta ainsi sans un mot. Il restait impassible avec un visage fermé. Il dit d'une voix forte et calme.

"Vous n'avez fait demandé mon commandant."

Mickaël continuait de se tenir droit comme un "i". A ce moment, même un obus n'aurait pas fait vaciller l'armoire à glace qu'était le colonel. Le Marines portait le treillis réglementaire c'est-à-dire: Rangers en cuir noir, pantalon en camouflage jungle, la veste de la même couleur et la casquette elle aussi en vert camouflage. Cependant, les manches du colonel était relevé jusqu'au coude. Sa main droite était placé droite devant l'arcade sourcillière droite. Son autre main était elle aligné avec le corps. Le torse était bombé et les pieds joint par le talon formaient un angle de 90°. Il attendit la réponse du commandant Thomas.

James observa Archer. Un soldat de valeur discipliné qui ne laissait rien au hasard. Un excellent élément... Parfait pour cette mission. Même si James Thomas faisait confiance à Archer, il ne pouvait s'empêcher d'être anxieux. La mort d'un homme tel que lui serait une perte pour la base. Mais c'était le meilleur homme à sa disposition.

Le chef de la base s'avança vers son subordonné, puis commença à marcher de long en large devant lui.

- Une série d'attaques ont eu lieu près de la ville. Il y a plusieurs usines produisant des porduits toxiques dangereux. On ne sait pas quel groupe a fomenté ces attaques, mais on pense que c'est un group de moins de dix hommes. Il y a déjà eu une dizaine de morts.

James fit une pause. Il allait envoyer son subordonné dans une usine de porduits toxiques mortels, où des hommes armés jusqu'aux dents seraient prêts à le massacrer sans aucune question. C'était donc une mission presque suicidaire, mais c'était important pour la sécurité de la ville.

- D'arès nos estimations, nous avons prévu que la prochaine attaque se fera dans les usines au Nord de la ville. Je vais vous y envoyer. Bien entendu, vous ne serez pas seul. Malheureusement, je n'ai que 3 hommes à vous offrir pour vous aider. Ils ont 3 ans d'expérience... Ce n'est pas très conséquent, mais ils ont toujours été ici, alors ils connaissent très bien la ville, ainsi que ces usines. Ils peuvent vous être utiles.

Thoms fit une pause puis observa Archer, attendant une quelconque réaction.

Même si Mickaël n'affichait aucun sentiment, résultat d'un dur labeur, il était vraiment heureux. Surtout que les trois dernières missions n'étaient pas vraiment faites pour un Marines. Il allait enfin montrer ses véritables talents. Il écouta calmement les directives de son commandant en chef et tenta d'analyser la situation. Produit toxiques et dangereux, donc précautions supplémentaires, notamment, masque à gaz. Groupes d'une dizaines d'hommes mais armes à feu proscrites à cause des produits dangereux. Tout ça venait au fur et à mesure des explications de son supérieur. D'après ce qu'il avait compris, une mission suicide en bref. Donc, une mission banal, vu que les marines étaient (presque) toujours envoyés dans ce type de mission.

Le soldat se demanda comment il ferait pour se repérer dans cette usine mais le général répondit à sa question sans qu'il puisse la formuler. Trois hommes avec lui, avec moins de missions qu'un type envoyé au combat en Birmanie. C'était presque des bleus, mais Mickaël serait s'en contenter. Le jeune colonel poussa un léger soupir, il devrait leurs expliquer leur mission. Il hocha la tête avant de répondre avec le respect dû à son rang.

"Je le pense en effet, mon commandant. Mais, j'aimerais les briefé moi-même avant le départ au combat, monsieur."